Un nouveau challenge a été relevé également ce weekend par Sébastien Girard, notre vice président, qui nous livre son compte rendu de course.
Félicitations à lui, qui nous prouve qu'avec de l'entraînement et du mental, on vient à bout de tout. Parce qu'au final, finir, c'est déjà gagner !
"Arrivée sur Nice mercredi soir pour bien s'acclimater et digérer la route peut être un jour trop tôt car du coup ça cogite !!
Le jour de la course debout 03h30 avec petit dej protéiné œuf riz jambon fruits secs c'est dur dur à cette heure ci mais ça passe.
Massage et détente en musique avant le départ pour le parc à Velo à 04h50 nous sommes à 25 minutes de marche c'est idéal pour se relaxer.
Changement de roue car la veille la valve de mon boyeau s'était collé ; dernier réglage, un bisou à mon look et direction la partie natation avec beaucoup d'émotion, surtout ma chérie qui me fera verser une petite larme.
Elle m'a été d'un soutien exceptionnel.
Je me place dans le sas - de 01h20 et la je rencontre un bergeracois !!! Enorme ! Du coup on papote et y a moins de pression.
06h25 départ des pros et les 2800 athlètes tapent des mains c'est énorme, j'en frissonne encore mais je me concentre pour gérer mes émotions.
Il nous faudra 10 min pour être à l'eau et 2 min avant je me mets dans ma bulle en mode guerrier : ça y est nous y sommes !!
Première boucle de 2400 m je me sent super bien ça bastonne un peu à chaque bouée mais j'ai pris de l'expérience à ce niveau là donc ça me gêne pas.
Deuxième boucle plus difficile car les bouées sont à gauche et je respire à droite : faudra travailler ca à l'avenir car pour les trajectoires c'est pas terrible.
Je sors en 01h09 et la transition est très loin et longue, je décide de prendre le temps de bien me préparer d'autant plus que le temps est pas top alors je met mes manchons et go!!! pour 180km de vélo.
Première partie de 20km bien en jambes avant une belle bigne a 12% et ça repart jusqu'au début du col que je monte tranquille (un peu trop après coup) puis descente très exigeante faut être vigilant ; le parcours est splendide .
Au col de Coursegoul je décide de mettre la machine en marche et je monte fort, je suis dans l'effort je me sent bien et je m'alimente régulièrement (sandwich banane barre et 1 bidon de 500ml par heure).
Je termine le Velo en 05h44 frais comme je le souhaitais en ayant passé un super moment.
Transition avec massage, j'ai amené mon gel et go pour le marathon
Dès le début j'ai une douleur horrible entre le deuxième et troisième orteil mais je pense à autre chose je me cale a 04"45, même si je sens que j'en ai sous la pédale je veux pas griller les cartouches et d'autant plus que j'ai à ce moment là une contracture abdominale qui me fait un mal de chien.
Concentration sur la respiration et je profite du moment, ma famille est la ça me fait du bien de les voir et le public est fantastique !
Je commence à manger et boire du coca qu'à partir du 15 eme km car j'ai bien mangé sur le Velo je ne bois que de l'eau.
Ce sont des boucles donc mentalement c'est hyper long quand je pars pour la troisième boucle malgré la douleur je m'impose de rester entre 04"50 et 5" au km on a les limites qu'on se fixe et je me dis que plus lent ça fera pas forcément moins mal.
Dans chaque moment difficile je pense à tout ceux qui m'ont soutenue et la petite photo de l'école de tri me porte car ca m'a vraiment touché alors je vais au bout et lorsque j'aperçois la finish Line en 10h37 je suis plus que très très heureux
J'ai une profonde admiration pour tout les athlètes qui avec leurs moyens vont au bout d'eux mêmes y a vraiment tous les profils .
Apprendre à se connaître, apprendre à s'accepter , structurer par étapes la façon d'y arriver permet vraiment d'accomplir des choses intérieurs extraordinaire car on court avant tout pour soi il ne faut jamais l'oublier
Place au repos à présent et vive le cap triathlon et son esprit familial et compétitif !!!
Seb "